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Manew Blew

artiste

Auteurs cités 
et petites réflexions...

1- Tallulah "Tallu" Fish Scott

Première historienne et archiviste de l'île de Jekyll, elle grandit à Waycross, une petite ville du Sud-Est de la Géorgie. Elle est la première éditrice du Democratic Women's Journal of Kentucky après avoir obtenu son diplôme de journaliste. “ Indian Mound Cottage ”, une maison qui appartint à William Rockefeller, fut déclarée musée en 1947 par le Georgia State Parks Department. Toutefois, ce ne fut pas sans la détermination de Miss Fish que ce musée pris toute son ampleur en 1954. Sa contribution à la dimension extraordinaire de cette île est immense. Elle fut la fondatrice et curatrice du Musée de l'île de Jekyll jusqu’à son décès au mois d’août 1971.  https://www.jekyllisland.com/magazine/holding-on-to-the-magic/ 

2- Martin Luther King (1929 - 1968)  

Né à Atlanta, capitale de la Géorgie, Le Dr Martin Luther King est originaire d'une famille de pasteurs et bénéficie d'un milieu social plutôt favorable. En 1954, il devient pasteur baptiste et exerce à Montgomery, dans l’Alabama. En 1955, il prend la tête du mouvement de soutien à Rosa Parks ( son alter ego féminin) qui a été arrêtée par la police pour avoir refusé de céder sa place à un blanc dans un bus. Il lance un appel au boycott de la compagnie de bus de la ville. Malgré les intimidations, le boycott durera un an jusqu'à ce que la Cour Suprême donne tort à la compagnie de bus.

L'impact médiatique de cette victoire amène Martin Luther King à fonder le SCLC (conférence des leaders chrétiens du sud) avec d'autres personnalités noires et à en devenir le président. Partisan de la non-violence, il décide d'étendre la lutte pour les droits civiques des Noirs à l'ensemble des Etats-Unis.

Inspiré par Henri-David Thoreau (1817-1862), auteur de La désobéissance civique, et admirateur de Gandhi (1869-1948), Martin Luther King effectue en 1959 un voyage en Inde pour approfondir sa connaissance du Satyagraha, les principes de Gandhi.

En 1963, il est à la tête de grandes campagnes pour les droits civiques, le droit de vote des Noirs, la fin de la ségrégation, une meilleure éducation. Il est arrêté à plusieurs reprises. Dans son discours du 28 août 1963, " I have a dream ", devant 250 000 personnes, il lance un appel pour un pays où tous les hommes partageraient les mêmes droits dans la justice et la paix. La violence des forces de l'ordre et le harcèlement des ségrégationnistes face aux luttes pacifiques engendrent une vague de sympathie au sein de l'opinion publique pour le mouvement des droits civiques.
En 1964, Martin Luther King reçoit le Prix Nobel de la Paix dont il est le plus jeune lauréat. La plupart des droits pour lesquels il milite sont votés comme lois avec le Civil Rights Act de 1964 et le Voting Rights Act de 1965. En 1967, il se déclare contre la guerre au Vietnam, estimant que les Etats-Unis " occupent le pays comme une colonie américaine ". Il s'engage dans la lutte contre la pauvreté et organise la "Campagne des pauvres" pour s'attaquer aux problèmes de justice sociale et économique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Martin Luther King meurt assassiné par un ségrégationniste blanc le 4 avril 1968 à Memphis alors qu'il soutenait une grève d'éboueurs. L'égalité des droits, la liberté d'expression et la fraternité des peuples sont assaillies et mises en péril par une poignée d'ennemis corrompus ayant gagné leur pouvoir grâce à l'argent, leur but absolu. 

3- Mark Twain (1835 - 1910) 

Ernest Hemingway écrivit en 1935 : « toute la littérature américaine moderne provient d’un livre de Mark Twain intitulé Huckleberry Finn. » D’après Howells (My Mark Twain - 1910), la signification de Twain était apparemment sociale - l'humoriste a parlé à et pour l'homme et la femme, des américains ordinaires ; il a émancipé et honoré le discours et les manières d'une classe de personnes largement négligées par les écrivains (sauf comme objets d'amusement ou de désapprobation) et largement ignorées par l'Amérique distinguée. Humoriste à la grande réputation, mais aussi moraliste public, artiste populaire, philosophe politique, écrivain de voyage et romancier, il est définitivement incontournable. 

4- William Blake (1757 - 1827)  

Le temps a rendu justice à ce génie britannique qui, longtemps considéré comme un fou, fut l’immense poète, graveur et visionnaire que l’on sait, – éternel enfant, autant qu’éternel "primitif" que son ardeur imaginative, son lyrisme, sa violence condamnèrent à n’avoir de renommée que posthume. Autodidacte, Blake dénonce la raison tyrannique des philosophes et s’enflamme pour la révolution. Ses admirations sont aussi significatives que ses refus. Il préfigure quelques-unes des lignes de force du romantisme et goûte à certains de ses grands intercesseurs : Swedenborg, Shakespeare et Dürer. Une vie intérieure puissante, une simplicité mystérieuse et désarmante guide son bras. Dans Le Mariage du Ciel et de l’Enfer (1793), oeuvre prophétique dans laquelle il proclame l’unité du Bien et Du Mal avec la question du rôle de l’ “énergie” animant chacun de nous - “ l’énergie est la joie éternelle ”, écrit-il. Il attaque la prudence et le calcul au nom de l’épanouissement de l’être réconciliant désir, sagesse et raison. L’amour comme la haine étant nécessaires à la vie, c’est le choc des contraires qui provoque le surgissement de la force créatrice et la progression de l’être individuel. Il oppose ainsi la raison à la vision intuitive, à laquelle va sa préférence.

William Blake est né à Londres et s'y est éteint. Son père, modeste bonnetier, ne lui imposa aucune instruction primaire, mais lui fit très tôt apprendre le dessin, puis le métier de graveur, qui demeurera le sien toute sa vie. En 1782, il épouse Catherine Boucher, jeune femme presque illettrée qu'il initie à sa profession et qui lui sera jusqu'au bout d'un soutien patient et dévoué. En 1787, il perd son frère tendrement chéri, Robert. Il semble que Blake ne se soit jamais résigné à cette mort, et qu'elle ait déclenché chez lui non seulement des hallucinations, auxquelles il était prédisposé depuis l'enfance, mais surtout une prodigieuse puissance créatrice et visionnaire qui ne devait plus l'abandonner. Ses premiers poèmes (Esquisses poétiques) avaient été publiés sous forme de plaquette en 1783. A partir de 1788, il gravera lui-même ses textes et leurs illustrations, et les colorera un par un, avec sa femme, au fur et à mesure des commandes à satisfaire. Mais les acheteurs sont peu nombreux. Blake se trouve ainsi obstinément voué à la solitude et à la pauvreté. C'est au jour le jour, et grâce à la sollicitude de quelques amis fidèles, qu'il pourvoira à ses besoins et à ceux de sa femme (le couple est resté sans enfants).

Héritier de la tradition non conformiste, Blake fréquentera un certain temps les cercles pro-révolutionnaires de Paine, Godwin, Priestley, et n'en trahira jamais l'idéal, malgré le démenti infligé par l'histoire à l'élan qui anime ses Premiers Livres prophétiques.  Il se replie davantage, dans la deuxième partie de sa vie, sur son univers intérieur, et en entreprend l'exploration approfondie dans ses Seconds Livres prophétiques, reléguant définitivement à la catégorie du mythe l'apocalypse dont il avait cru entrevoir, dans les révolutions américaine et française. Il ne reçut de son vivant que l'hommage de quelques disciples qui commanditèrent ses dernières grandes oeuvres graphiques et préservèrent le souvenir et l'héritage spirituel de leur maître. C'est à la génération suivante que la biographie de Blake par Gilchrist (1863) et l'étude enthousiaste de Swinburne (1868) parvinrent à susciter pour ce génie singulier un intérêt qui n'a cessé de croître " (cite Robert Paul), comme en témoigne cette adresse magnifique :

« L’astre Blake étincelle dans cette reculée région du ciel où brille aussi l’astre Lautréamont. Lucifer radieux, ses rayons revêtent d’un éclat insolite les corps misérables et glorieux de l’homme et de la femme », écrit André Gide.

« Toute entière orientée par la vision d'une unité perdue à reconquérir, la pensée de Blake saisit l'homme dans sa double identité de créature et de créateur, dans la tension entre la finitude de son existence et la divinité de son être. L'homme de Blake se trouve d'emblée dégagé de la culpabilité morale de sa chute. S'il est déchu, prisonnier de ses sens, de l'espace, du temps, c'est que le monde est lui-même déchu, c'est que la Chute ne fut autre que la Création : la chute non d'un homme mais de Dieu, ou plutôt de l'Homme-Dieu. Dieu n'existe pour Blake que dans l'homme et par lui, il est d'essence humaine ; et l'homme n'est qu'un dieu qui s'est voulu seul dieu, s'imposant du même coup la solitude et les entraves de l'existence divisée. Il appartient à l'homme de s'ouvrir à nouveau à la plénitude du divin qu'il porte en lui » (...) Robert Paul -

« L'essentiel de sa doctrine : la volonté de réconcilier l'homme avec son désir, la politique révolutionnaire et la morale libertaire, la critique du rationalisme, la valorisation du mode de pensée onirique et du « modèle intérieur » en art, et surtout l'espoir d'atteindre, par l'exercice illimité de l'imagination, ce « point suprême » où les contraires « cessent d'être perçus comme contradictoires » (André Breton). 

5- Ralph Waldo Emerson (1803-1882)   « le Sage de Concord »

« Ralph Waldo Emerson n’est pas seulement le chef de file d’un courant de pensée original : le transcendantalisme, courant qui soutient que l’homme peut se transcender lui-même au contact de la nature. Il est aussi considéré comme le père de la philosophie américaine. Né à Boston, fils d’une longue lignée de pasteurs et futur pasteur lui-même, installé à Concord dans le Massachusetts après avoir étudié dans la jeune université de Harvard, il sut s’affranchir de l’héritage intellectuel imposé par les Anglais et le Vieux Continent pour produire une philosophie originale.

Trois voyages en Europe, occasions de rencontres fructueuses avec des auteurs anglais comme le poète Thomas Carlyle ou le philosophe John Stuart Mill, le confortèrent dans l’idée que la pensée américaine doit devenir autonome. Il s’employa à faire partager cette conviction en donnant au cours de sa vie plus de 1500 conférences publiques qui le menèrent jusqu’en Californie et au Canada. Dans son ouvrage le plus connu, Nature (1836), il invite ses contemporains à fonder la philosophie « sur l’intuition et non sur la tradition » en éprouvant « la joie d’une relation originale avec l’univers » - c'est précisément ce que j'ai ressenti après avoir parcouru Driftwood Beach - C’est que l’Amérique, grâce à ses paysages immenses, offre l’opportunité d’un nouveau regard sur le monde dès lors qu’on prend conscience qu’« aucun homme n’est propriétaire de l’horizon ». Encore faut-il apprendre à éprouver ce regard dans la solitude en sortant « aussi bien de sa chambre que de la société ». Ce conseil est bientôt mis en pratique par le plus célèbre des disciples de Emerson : Henry David Thoreau (qui inspira M.L.King), qui s’isolera deux ans dans une cabane pour expérimenter la wilderness, la nature sauvage intacte que l’industrialisme s’acharne à détruire. Mais si Emerson, comme Goethe dont il apprécie les œuvres, pense que la nature se tait sous la torture et qu’il faut l’admirer pour la comprendre, il ne se contente pas de prêcher l’isolement dans les bois à la manière des romantiques. Dans un discours resté fameux, The American Scholar (1837), il dessine le portrait de « l’intellectuel américain » en incitant la jeunesse non seulement à aimer la nature, mais à se cultiver et surtout à avoir confiance en elle-même afin de se forger son propre style. Pour cela, elle ne doit pas hésiter à agir, à explorer « le familier, le commun » car « les collèges et les livres ne font qu’imiter le langage issu des champs et des chantiers ».

D’une culture immense, agréable à lire, admirateur de Montaigne et admiré par Nietzsche qui aimait en lui « sa gaieté bienveillante et pleine d’esprit qui désarme le sérieux », Emerson chercha à incarner un certain idéal de sagesse fondé sur la simplicité et la joie de l’existence. Un idéal qu’il poursuivra jusqu’à sa mort malgré les épreuves de la vie – comme la perte de sa première femme puis de son fils, décédé de la scarlatine en 1842, événement brutal qui lui inspirera l’essai Expérience (1844), ou encore l’incendie de sa maison, où brûlèrent une partie de ses écrits. (Extrait de https://www.philomag.com/philosophes/ralph-waldo-emerson)

6- Simone de Beauvoir (1908-1986)

Elle défend une conception universaliste de l'humanité et du féminisme : 

Pourquoi hommes et femmes sont-ils si différents ? Après tout, nous sommes tous des esprits humains, en proie aux mêmes questions et aux mêmes doutes. Les deux sexes devraient dès lors se rapporter de la même manière au monde, aux choses, et aux gens qui les entourent. Pourtant, tel n’est pas le cas. C’est cette question que se pose celle dont le père disait enfant qu’elle avait « une âme d’homme », et qui reste l’une des figures majeures de l’existentialisme et du féminisme français.

Née en 1908 dans un milieu bourgeois, son enfance se déroule entre une éducation stricte, catholique et conformiste, qui l’enferme dans son rôle de fille, et une soif irrépressible de liberté et de connaissance, qu’elle étanche par des études brillantes, notamment en philosophie (elle en sera, à 21 ans, alors la plus jeune agrégée de France) — dont elle devient professeur. Lorsqu’elle quitte l’enseignement pour se consacrer à l’écriture, elle a déjà publié plusieurs essais et romans. Elle ne cessera d’ailleurs jamais d’écrire de la fiction, et en 1954, elle remportera le prix Goncourt pour son ouvrage Les Mandarins.

L’œuvre de Simone de Beauvoir est souvent associée à celle de Jean-Paul Sartre, avec qui elle entretient toute sa vie une relation amoureuse, amicale et intellectuelle légendaire. Beauvoir accède à une notoriété mondiale avec la publication du Deuxième Sexe en 1949. Elle y produit une analyse quasi-encyclopédique de la situation des femmes à travers le prisme de l’existentialisme, nourri de références littéraires, historiques, biologiques, sociologiques et même médicales. Son constat initial est simple : alors que l’homme est considéré comme un être absolu et nécessaire, la femme se définit comme un être relatif et contingent. " Extrait de : https://www.philomag.com/philosophes/simone-de-beauvoir 

Elle déclara si justement : " Une femme libre est exactement le contraire d'une femme légère."

 

7- David Lynch 

Né en 1946 dans le Montana, il est devenu réalisateur, scénariste, producteur, acteur, musicien, photographe et peintre. Son style obscur, décalé, abstrait et peu conventionnel commence à s’affirmer dans un premier long-métrage en noir et blanc, Eraserhead (1976), un film-cauchemar dont le personnage central voit sa compagne donner naissance à un enfant difforme. David Lynch a déclaré : « Tous mes films sont des rêves. » Son message consiste à nous dire que tant que le rêve existe, le cinéma continue à exister. « Où sommes nous ? » et « Qui somme nous ? » apparaissent comme les deux questions omniprésentes que le réalisateur nous posent et qui cernent son entière filmographie. Lynch joue avec les codes conformistes et met une gifle à la bien-pensance américaine. Étudiant, il voyagea et séjourna en Europe, notamment à Paris...

La première série Twin Peaks (1990-91) m'a propulsé dans un univers cinématographique dénonçant l'hypocrisie d'une société décadente. Des façades fleuries et une morale puritaine cachant des choses et faits inavouables. Et c'est encore plus son approche et démarche artistique qui m'a influencé. Lynch déconstruit, toujours dans un processus onirique, pour construire quelque chose ressemblant à notre réalité bourrée de fantasmes - qui se trimbalent dans la tête de gens névrosés. Il a su créer des tensions dans le déroulement de ses films qui lui sont propres. La production musicale qu'il réalise, avec son partenaire privilégié le compositeur Angelo Badalamenti, donne énormément de sens à ses histoires. Sans oublier ces bruits très présents comme le craquement d'une allumette à des moments transitoires - dans un volume sonore volontairement fort - 

7- Paul Auster

Écrivain américain prolifique, né en 1947, il est considéré comme une figure centrale de la scène culturelle new-yorkaise et une référence de la littérature postmoderne. En 2006, il reçoit le Prix Prince des Asturies pour l'ensemble de son oeuvre et devient Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres en 2007. 

Paul Auster, grand francophile, écrit des articles pour des revues, débute les premières versions du Voyage d'Anna Blume et de Moon Palace, travaille sur un pétrolier, revient en France pour un séjour de trois ans (1971-1974) où il vit de ses traductions (Mallarmé, Sartre, Simenon), et écrit des poèmes et des pièces de théâtre en un acte. Il publie un roman policier sous le pseudonyme de Paul Benjamin, Fausse balle.
Son premier ouvrage majeur est une autobiographie L'invention de la solitude, écrite après la mort de son père. 

8- Dante

Poète majeur du Moyen Âge, il naît au printemps 1265 dans la famille florentine des Alighieri appartenant à la faction des guelfes (favorables au Pape et opposés aux gibelins). Cette faction aurait joué un rôle important dans la vie de la cité. Malheureusement, on ne connait que peu de choses sur l’enfance et l'éducation de Dante. Sa mère meurt alors qu’il a 13 ans, en 1278 et son père quatre ans plus tard, après avoir une nouvelle compagne et deux nouveaux enfants.

Dante Alighieri dit Dante est l'auteur de la Divine Comédie, considérée par beaucoup comme la plus grande œuvre écrite en italien et l'un des chefs-d'œuvre de la littérature mondiale. Il y travaillera de 1306 jusqu’à sa mort en 1321. Le " père de la langue italienne " raconte le voyage imaginaire du narrateur qui, par l’invitation de Virgile, pénètre dans l’au-delà et voyage à travers l’enfer, le purgatoire pour finir au paradis. Il rencontrera durant son périple de nombreux personnages issus de la mythologie, des philosophes antiques ainsi que des personnalités contemporaines. Ce chef-d’œuvre est à la fois le récit du parcours personnel de Dante, un manuel de théologie chrétienne, un roman à valeur éthique et morale, mais également une réflexion sur la recherche du salut éternel. (Extrait de : https://www.lepetitlitteraire.fr/auteurs/dante

Ce chemin imaginaire et spirituel je l'ai aperçu sur les rivages de Driftwood Beach. J'ai essayé de le recréersuivant les photographies sélectionnées et les autres références mythologiques grecque et blakienne.

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